Saviez-vous que les problèmes de compréhension du comportement canin étaient souvent à l’origine d’abandons et d’euthanasies ? En effet, certains propriétaires ont tendance à oublier les différences fondamentales entre l’homme et l’animal. Ils font ce que l’on appelle de l’anthropomorphisme. Ce terme signifie: attribuer des caractéristiques humaines aux animaux. Outre certains troubles du comportement chez l’animal (aboiements excessifs par exemple), cela peut entraîner également un problème relationnel entre le maître et son compagnon. Un sentiment de méfiance vis-à-vis de l’autre se met alors en place. Et à terme, cela peut conduire à de l’agressivité chez le chien. Il est donc important d’essayer de comprendre la signification de ce comportement canin. On sera alors plus à même d’y détecter les signaux avant-coureurs d’une agression et éviter ainsi les “accidents”. Tipaw décrypte pour vous trois exemples de ce comportement canin.
Bien souvent, les propriétaires interprètent ce comportement canin comme signifiant que le chien est “content”. Il est vrai que l’on peut y voir un signe d’excitation positive. Par exemple, lorsque vous rentrez à la maison et que le chien accourt joyeusement vers vous en remuant la queue. Ici, le message est clair: “Je vais te faire LA fête !” Mais il faut savoir que ce comportement canin peut aussi avoir une tout autre signification… En effet, le mouvement de la queue intervient également dans le cadre d’une excitation au combat. Dans ce contexte, on peut dire que le message transmis est plutôt de l’ordre du: “Je vais te faire TA fête !” Cet exemple démontre qu’il est essentiel de toujours observer l’attitude globale du chien. On ne décode pas le comportement d’un animal en ne s’attachant qu’à une partie de son corps.
Au sein de notre espèce, le sourire est évidemment une composante positive dans notre langage (quoi que certains sourires cachent parfois bien des contre-sens…). Or, le fait de montrer les dents chez d’autres espèces nous fait évidemment penser à un signal d’agression. Ce comportement canin peut toutefois être interprété différemment, encore une fois en regard de l’attitude globale de l’animal. Imaginez que votre chien se fait tout petit, qu’il a la queue entre ses membres, une démarche campée et qu’il vous fait ce fameux “sourire”. Il faut généralement y voir un comportement de soumission et non d’agression. Et c’est dans ce genre de situation qu’un bon décodage du comportement canin est utile ! En effet, il permettra d’ajuster au mieux vos propres interactions avec le chien ainsi que votre niveau d’intervention.
Par exemple, si vous vous acharnez à réprimander un chien qui vous montre les dents en signe de soumission, vous risquez évidemment de provoquer un traumatisme chez lui. Dès lors, il ne s’approchera sûrement plus de vous que tapi au sol, apeuré par vos réactions éventuelles. Et à l’inverse, si vous n’intervenez pas lorsque le chien vous montre les dents en signe d’agression, d’autres problèmes risquent de se poser.
Les codes liés à la posture, au regard et au toucher de l’individu à qui ils ont affaire sont très importants chez les animaux. Tout comme chez l’humain, le regard de l’animal est un indicateur relationnel très fort.
Un regard peut être neutre ou sondeur. Ce dernier provoquera une pression chez l’autre. Mais il peut aussi être un témoignage de confiance ou non (éviter le regard). Enfin, le regard peut se révéler être un appel au défi en faisant ressentir que l’on n’a pas peur ou que l’on se sent supérieur en force. Ce regard de défi peut poser problème chez un chien à tendance dominante et parfois mal intégré dans la famille. Si en plus de cela, il vous montre les dents, c’est sûrement le signe de problèmes hiérarchique et relationnel qui seront alors à retravailler avec le chien.
En conclusion, gardez toujours à l’esprit qu’un chien n’est ni “méchant” ni “vicieux”. Il fonctionne simplement selon ses propres codes. Et malheureusement, c’est lui qui, dans la plupart des cas, paye les pots cassés. Pourtant, force est de constater qu’en général, l’homme est souvent responsable. Il faut pouvoir admettre que l’on n’est pas toujours équipé pour comprendre correctement le comportement canin et y apporter une réponse adéquate. Il est alors possible de faire appel à des personnes plus compétentes que soi (comme les vétérinaires, éducateurs canins et comportementalistes). Enfin, dans le contexte familial, si l’on ne sait pas accorder TOUTE son attention à l’enfant ET au chien, séparez les “combattants”. Et n’oubliez pas que même si on est averti, un accident peut toujours arriver !
En conclusion, gardez toujours à l’esprit qu’un chien n’est ni “méchant” ni “vicieux”. Il fonctionne simplement selon ses propres codes. Et malheureusement, c’est lui qui, dans la plupart des cas, paye les pots cassés. Pourtant, force est de constater qu’en général, l’homme est souvent responsable. Il faut pouvoir admettre que l’on n’est pas toujours équipé pour comprendre correctement le comportement canin et y apporter une réponse adéquate. Il est alors possible de faire appel à des personnes plus compétentes que soi (comme les vétérinaires, éducateurs canins et comportementalistes). Enfin, dans le contexte familial, si l’on ne sait pas accorder TOUTE son attention à l’enfant ET au chien, séparez les “combattants”. Et n’oubliez pas que même si on est averti, un accident peut toujours arriver !
Source: C. CARRASCO-LEROY, Éthologie et bien-être animal, Cours (2ème Bac Agronomie – Finalité Technologie Animalière), Fleurus, HELHa, 28/09/17 et 5/10/17.