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Jane Goodall : témoignage de la vie avec son chien

Conseil

Les chiens font partie de nos vies. Parfois même depuis notre plus tendre enfance. Ils nous accompagnent au cours de notre développement, de nos expériences, ils sont toujours là dans les bons et les moins bons moments. Et je pense que vous serez d’accord avec moi lorsque je dis qu’ils nous ont appris et nous apprennent encore aujourd’hui, quel que soit notre âge, beaucoup de choses ! Voilà pourquoi j’avais envie de vous parler de cette chance que nous avons (peut-être) eu de grandir nous-mêmes avec des chiens en espérant que les générations futures l’auront aussi.

Jane Goodall: « Les chiens m’ont tellement appris ! »

C’est au travers du regard d’une très grande dame que j’ai choisi d’aborder ce sujet. Jane Goodall est une primatologue, éthologue et anthropologue britannique née le 3 avril 1934. Pendant de nombreuses années, elle a observé et décrit le comportement des chimpanzés dans leur milieu naturel (Tanzanie).

Mais pourquoi avoir choisi une primatologue pour parler des chiens me direz-vous ? Il n’y a qu’à voir ce que Jane Goodall, qui a consacré sa vie (une vie passionnante mais aussi difficile) à la protection des chimpanzés, répond lorsqu’on lui demande quel est son animal préféré. Sa réponse est sans hésitation: “Le chien !” Et elle ajoute: “Les chiens m’ont tellement appris. Les chiens sont fidèles et vous donnent un amour inconditionnel. Je ne peux imaginer l’idée d’un monde sans eux.”

Avant une vie avec les chimpanzés, tout commence avec Rusty…

À présent, je vous laisse le plaisir de lire cet extrait tiré de l’ouvrage Ma vie avec les chimpanzés de Jane Goodall.

« Lorsque je me rappelle mon enfance, je songe d’abord et surtout à Rusty. Il n’y aura plus jamais de chien comme Rusty dans ma vie. Il n’était même pas notre chien – ses propriétaires tenaient un hôtel près de chez nous. Je l’ai rencontré à l’époque où je promenais régulièrement un magnifique colley nommé Budleigh pour une dame qui tenait une confiserie. Je savais qu’elle ne pouvait pas lui faire faire autant d’exercice qu’il en avait besoin, et j’allais donc courir à la plage avec lui presque chaque jour. Rusty se mit à nous suivre.

J’essayais d’apprendre à “Buds” quelques tours, comme faire le beau pour demander un biscuit, ou rester assis avec un biscuit sur le nez jusqu’à ce que je dise “OK” – il avait alors le droit de baisser le museau et de manger le biscuit tombé à terre. Un jour, alors que je tâchais d’apprendre à Buds à donner la patte, Rusty me tendit soudain la sienne. Bien entendu, je le récompensai par de vives effusions. »

Un compagnon pas si « bête » que ça…

« Il ne m’avait jamais semblé très intelligent auparavant. Mais, après cet épisode, je me mis à le dresser, lui. En trois leçons seulement, il apprit le tour du biscuit sur le museau – mais, au lieu de baisser le museau quand je disais “OK”, il donnait un petit coup de tête vers le haut pour envoyer en l’air sa récompense et l’attrapait au vol avant qu’elle ne retombe.

Rusty réussissait tout ce que je m’efforçais de lui apprendre. Il se couchait et faisait le mort sur commande, puis attendait, impassible, même si je disparaissais pendant plus de dix minutes. Il était capable de grimper sur une grande échelle d’ouvrier – je m’en aperçus parce qu’un jour il se mit à me suivre tandis que je grimpais, et un moment plus tard, il montait tout seul, à ma demande. Il pouvait sauter n’importe quel obstacle. Il était même capable de sauter à travers un cerceau.

Je ne le punissais jamais s’il faisait mal quelque chose, mais je le récompensais par de grandes caresses lorsqu’il réussissait, et cela suffisait à l’encourager. Je ne le récompensais que très rarement avec de la nourriture. »

Rusty, un camarade de jeu qui se vexe, raisonne et anticipe

« Rusty avait une particularité qui le différenciait des autres chiens: il adorait qu’on l’habille. Lorsque je mettais des vêtements à Rusty, il se faisait souple et docile comme une poupée de chiffon – s’il avait réagi autrement, je n’aurais pas poussé plus loin l’expérience. Parfois, je lui mettais un pyjama et je le promenais autour de la maison dans un vieux landau. Mais il était très important que personne ne se moque de lui. Il le sentait immédiatement et, comme il avait horreur de ça, il bondissait hors du landau et s’enfuyait en traînant les habits derrière lui.

Rusty m’a fait comprendre énormément de choses sur le comportement animal. Il m’a donné des leçons que je n’ai jamais oubliées. C’est lui qui m’a appris que les chiens étaient capables de raisonnement. Par exemple, si je jetais une balle par une fenêtre de l’étage, il commençait par regarder où elle avait atterri, ensuite il aboyait pour que je lui ouvre la porte, se précipitait au rez-de-chaussée, aboyait pour que j’ouvre la porte qui donnait sur le jardin, et enfin allait chercher la balle. Il était également capable de prévoir: quand il faisait très chaud, il quittait la rue et se dirigeait vers la mer, où il allait prendre un bain, puis il revenait, tout frais et humide. »

Et la justice dans tout ça ?!

savait être mal (c’est-à-dire si je lui avais appris auparavant que c’était mal), il faisait des excuses, des excuses comme en font les chiens, en se roulant sur le dos et en découvrant les dents. Mais si je me fâchais pour quelque chose qui lui semblait correct, il boudait. Par exemple, je lui avais appris à fermer la porte en se dressant sur ses pattes de derrière. Un jour, il ferma la porte avec des pattes toutes humides et boueuses, et sans que je lui aie demandé – en fait, il réclamait mon attention. “Oh, Rusty ! Vilain chien !” me suis-je exclamée. Rusty m’a regardée, puis il est allé s’asseoir face au mur, me tournant le dos, et n’a pas bougé, même lorsque j’ai crié: “Promenade !” Il a fallu que je m’agenouille près de lui et que je lui demande pardon pour qu’il consente à quitter sa place et à redevenir, petit à petit, amical. Il s’est comporté ainsi quatre fois, et dans des circonstances totalement différentes. Si je détestais la fin des vacances, c’était aussi parce qu’il me fallait quitter Rusty chaque matin lorsque je partais pour l’école. »

Grandir avec un chien: une chance !

Comme je vous le disais et comme le montre cet extrait, c’est une chance de grandir avec un chien (ou tout autre animal de compagnie). En effet, pour l’enfant ou l’adolescent, le chien est un compagnon de jeu formidable ! C’est également un référent émotionnel stable, qui se fiche de l’apparence physique, ou encore des résultats scolaires. L’enfant peut lui raconter des histoires et se confier à lui sans crainte d’être jugé.

Grandir avec un chien aide aussi l’enfant à développer son empathie (capacité à “se mettre à la place de”). En effet, cette qualité n’est pas inné mais nécessite un apprentissage. On observe souvent chez les enfants qu’ils ne montrent pas forcément de considération pour la douleur d’un autre être vivant (ils s’amusent à découper des vers ou à séparer l’escargot de sa coquille). Grandir avec un chien ouvre la voie pour faire de l’enfant un adulte respectueux.

Bien évidemment, le chien représente encore la responsabilité d’un autre être vivant auquel il faut apporter les soins nécessaires pour répondre à ses besoins (nourriture, boisson, promenades, brossages, etc.) mais aussi de l’attention et surtout de l’affection. De plus, en découvrant cet autre, cet être différent tout au long de son développement, l’enfant aura plus de chances de s’écarter de déviances discriminatoires telles que le racisme. Au contraire, il sera certainement plus ouvert aux autres cultures.

Et n’oublions pas que c’est aussi souvent au travers des animaux que les enfants ont accès à certaines connaissances du vivant. Ils peuvent parfois être aux côtés d’un animal en gestation, assister à une mise-bas, découvrir la fragilité d’un nouveau-né, observer la lactation et toutes les autres phases du vivant, y compris la fin de vie et la mort. C’est alors que des questions sont soulevées et que les parents peuvent y répondre en donnant les explications qu’ils jugent adéquates selon l’âge de l’enfant.

Des parents encadrants pour une expérience heureuse

Bien sûr, pour que cette expérience de grandir avec un chien soit un succès, il est nécessaire que les parents encadrent les interactions avec l’enfant en étant attentifs et en expliquant les choses (générations “Non !” et “Pourquoi ?” oblige). Nous avons déjà souligné cet impératif de surveillance dans un précédent article sur le comportement d’agression, car les enfants sont particulièrement touchés par les morsures (à la maison avec le chien de famille !).

Deux éléments doivent restés constamment à l’esprit des parents : nous partageons notre foyer avec un canidé prédateur (musculature, griffes et dents prévues à cet effet fournies avec lui) !

Ensuite, et dérivant de ce premier constat, la morsure fait partie intégrante de la communication chez un canidé prédateur. Vous avez peut-être d’ailleurs déjà observé une maman chienne rendre une morsure à l’un de ses chiots pour le remettre à sa place. Dans notre article sur le comportement canin, nous évoquions l’anthropomorphisme comme le fait d’attribuer des comportements et émotions humains aux animaux. Et nous vous mettions en garde contre les dangers que cela peut entraîner. En effet, s’il est aujourd’hui indéniable que tous les animaux éprouvent des émotions, celles-ci doivent être interprétées selon les codes de chaque espèce, voire de chaque individu !

Ne vous fiez donc pas toujours à ce que vous pensez percevoir du comportement de votre animal, mais observez-le attentivement et soyez toujours disponible (proximité physique et attention) pour anticiper les risques.

Ne vous fiez donc pas toujours à ce que vous pensez percevoir du comportement de votre animal, mais observez-le attentivement et soyez toujours disponible (proximité physique et attention) pour anticiper les risques.

Sources: C. CARRASCO-LEROY, Éthologie et bien-être animal, Cours (2ème Bac Agronomie – Finalité Technologie Animalière), Fleurus, HELHa, 9/11/17.

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