Le Berger Malinois fait partie des quatre Chiens de berger Belges avec le Tervueren, le Groenendael et le Laekenois. Son nom d’origine parmi les Belgische Herdershond est Mechelaar. Il est parfois aussi appelé simplement Malinois.
Classement de la fédération cynologique internationale
Le Berger Malinois appartient au premier groupe de ce classement : les Chiens de berger et de bouvier (sauf le Chien de bouvier Suisse). Il s’agit de chiens d’obéissance par excellence et très polyvalents ; ils sont capables d’exercer de nombreux métiers. Ils ont tendance à aboyer. Cela est dû à leur instinct de territoire et de protection ; ils préviennent parfaitement d’une intrusion. Ce sont des chiens endurants, et leurs capacités physiques sont à associer à une bonne mâchoire. Le Malinois fait plus précisément partie de la première catégorie de ce groupe consacrée aux Chiens de berger.
Historique
Le grand Chien de berger belge aux quatre variétés descendrait de chiens de troupeaux d’Europe centrale ou bien de croisements entre des races locales de Mâtins et de Deerhound venus d’Angleterre au XIIIe siècle. Au XIXe siècle, il existait en Belgique une multitude de chiens autochtones d’allure bergère, de coloris divers et de textures de poil très diverses. C’est seulement vers 1885 que les premières sélections au sein de ces chiens eurent lieu. Cette sélection s’est opérée dans le but d’obtenir des chiens de travail.
En 1891, le Club du Berger Belge fut créé sous l’impulsion d’un professeur de zootechnie, A. Reul, qui, après avoir distingué les quatre variétés reconnues actuellement, jeta les premières bases de l’identification raciale en établissant le premier standard de la race en 1894.
Vers 1898, la grande majorité des Bergers Belges à poil court de la région de Malines furent dénommés « Malinois ». C’est aujourd’hui le plus demandé des quatre avant le Tervueren, le Groenendael et le Laekenois, qui est beaucoup plus rare.
Caractéristiques physiques
Le Malinois fait partie des grandes races avec ses 60 à 66 cm pour le mâle et ses 56 à 62 cm pour la femelle avec un poids d’environ 28 à 35 kg. C’est un chien médioligne, inscriptible dans un carré et de type lupoïde. Il est harmonieusement proportionné et présente une élégante robustesse.
Son corps est puissamment musclé mais fin avec une encolure bien dégagée et une croupe qui s’incline légèrement. Ses membres sont forts, particulièrement ses membres postérieurs, avec une musculature sèche. Sa queue est forte à la base, de taille moyenne, ne formant ni crochet ni déviation et pendante au repos.
Sa tête est bien ciselée et assez longue. Son museau s’amincit graduellement, ses lèvres sont serrées et encadrées par des joues plates et sèches. Ses yeux, de grandeur moyenne, sont légèrement en forme d’amande, de couleur brunâtre avec les paupières bordées de noir. Ses oreilles sont portées haut, droites, triangulaires et dressées.
La robe du Malinois est uniquement fauve charbonnée avec un masque noir. Ce masque englobe les babines, la commissure des lèvres et les paupières en une seule zone marquée de noir. Le charbonné se concentre essentiellement sur la face et l’encolure de l’animal. Le poil du Malinois est toujours abondant et serré, court et même ras sur la tête. Il présente une collerette et une culotte sur les fesses. Son sous-poil est laineux.
Fragilités bien-être
Robuste et rustique, il n’y a pas vraiment de maladie propre à cette race. Son espérance de vie est d’environ 12 ans. Néanmoins, le risque de déclarer une dysplasie de la hanche n’est jamais à exclure chez le Malinois même si elle est beaucoup plus rare que chez d’autres races de moyens et grands gabarits. Une légère prédisposition génétique subsiste toutefois en ce qui concerne l’épilepsie. Certaines séquences ADN au sein d’un même gène sont parfois aussi surreprésentées et cela peut se traduire par certains troubles du comportement tels que des symptômes associés au stress ou une hyper-vigilance vis-à-vis des stimuli environnementaux. La sélection doit donc tout de même être rigoureuse au travers des tests ADN réalisés sur les individus reproducteurs. Hormis cela, et si l’on s’en occupe bien, il n’y a pas grand-chose à craindre côté santé avec cette race. Le Malinois est habitué à la vie en plein air car il est bâti pour s’adapter aux variations de conditions atmosphériques (propres au climat belge). Cette variété à poil court ne nécessite pas d’entretien particulier.
Conseils d’éducation
Le Berger Belge en général est un chien nerveux, sensible et impulsif. Il est très réactif face aux stimuli de son environnement, toujours vigilant, attentif et avec une forte personnalité. Il est totalement dévoué à son maître, mais en contrepartie il se montre assez méfiant voire parfois agressif envers les étrangers.
Le Berger Belge est très actif et dynamique. De l’exercice quotidien est nécessaire pour satisfaire son besoin de dépense physique. Il ne supporte pas d’être attaché et a besoin d’harmonie pour pouvoir s’épanouir.
Le Malinois plus particulièrement, sélectionné dès la fin du XIXe siècle pour la garde et le sport, a tendance à être plus virulent, avec un tempérament plus fort que les trois autres qui sont eux de vrais sages-hardis en raison de leurs origines berbères. Hypersensible, cette race ne supporte pas la brutalité. Son éducation doit donc être menée à la fois avec douceur, fermeté et patience.