Le Bouvier des Flandres appartient au premier groupe de ce classement : les Chiens de berger et de bouvier (sauf le Chien de bouvier Suisse). Il s’agit de chiens d’obéissance par excellence et très polyvalents ; ils sont capables d’exercer de nombreux métiers. Ils ont tendance à aboyer. Cela est dû à leur instinct de territoire et de protection ; ils préviennent parfaitement d’une intrusion. Ce sont des chiens endurants, et leurs capacités physiques sont à associer à une bonne mâchoire. Le Bouvier des Flandres fait plus précisément partie de la deuxième catégorie de ce groupe consacrée aux Chiens de bouvier.

C’est en vue de produire un auxiliaire de ferme idéal que le Bouvier des Flandres a été créé à partir du mélange de plusieurs races dans la région des Flandres. Certaines sources situent son importation en Flandres lors des invasions espagnoles alors que selon d’autres sources, il serait issu du croisement entre des Barbets de grande taille, des Mâtins, des Bergers picards ou bien encore, il descendrait du Beauceron et des Griffons. Lors de la Première Guerre Mondiale, le Bouvier des Flandres failli disparaître. Fort heureusement, des éleveurs flamands ont pu reconstituer la race à partir des quelques rescapés de cette époque. Le standard de cette race fut fixé par la F.C.I. en 1955.

Le Bouvier des Flandres fait partie des grandes races. Le mâle mesure entre 62 et 68 cm et pèse entre 35 et 40 kg. La femelle, quant à elle, peut mesurer de 59 à 65 cm pour 27 à 35 kg. De type molossoïde, on dit qu’il est bâti en « cob », c’est-à-dire que son profil est inscriptible dans un carré. Il est bréviligne et ses allures habituelles sont le pas et le trot. Son corps est court et trapu, prolongée par une encolure forte et musclée. Son dos est court et large, son poitrail large et profond, son rein large et musclé, son flanc très court et sa croupe presque horizontale. Ses membres sont forts et musclés. Ses pieds sont courts, ronds et solides avec des doigts serrés, des ongles forts et noirs. Sa queue est portée gaiement en action. A noter que certains chiens de cette race naissent anoures (sans queue). Sa tête est massive, bien ciselée, proportionnée au corps. Son museau est large, puissant, osseux et allant en s’amenuisant vers la truffe. Ses joues sont plates et sèches, ses arcades sourcilières prononcées. Ses yeux, légèrement ovales et de couleur foncée, sont de taille moyenne. Ses oreilles, qu’il porte naturellement tombantes, sont attachées haut. La robe du Bouvier des Flandres va du noir au fauve souvent bringée ou charbonnée en passant par le gris cendré. Une étoile blanche est acceptée au niveau du poitrail de l’animal. Les robes claires ou délavées sont généralement peu appréciées. Son poil est modérément long (environ 6 cm), rêche, sec, mat et un peu ébouriffé. Il n’est pas laineux ni bouclé. Plus court sur la tête, sa barbe et sa moustache sont bien fournies. Le sous-poil est fin et dense.

Le Bouvier des Flandres est un chien très rustique. Il est de ce fait très résistant et rarement malade. Son espérance de vie tourne autour des 12-14 ans. Il faut néanmoins être attentif comme chez toutes les grandes races de chiens au problème de la dysplasie de la hanche et du coude. Il est peut aussi être sujet à d’autres pathologies articulaires telles que des anomalies de la région lombo-sacrée déjà observées chez certains individus. Il est également sujet à la sténose cardiaque et il faut surveiller certaines tares oculaires auxquelles il présente des prédispositions. Pour son entretien, un brossage au-moins deux fois par semaine s’impose. Un passage au toilettage trois ou quatre fois par an pour une séance de coupe-épilation est également recommandé. Si l’on n’entretient pas son poil et surtout que l’on ne veille pas régulièrement à éliminer son poil mort, il risque de faire de grosses boules de poils comme des « rastas ».

Le Bouvier des Flandres, de par sa rusticité, est un chien au caractère très affirmé. Caractère bien trempé, un peu bourru, il n’est le chien que d’un seul maître. Il est toutefois d’un tempérament équilibré, entre énergie et calme ; c’est un sage hardi. Dans sa phase énergique, c’est un sportif, débordant d’énergie, vigilant et docile. C’est grâce à son côté très dissuasif envers les étrangers et sa notion de territoire et de la garde qu’il a été utilisé depuis ses origines comme chien de travail : en tant que chien de garde et de conduite des troupeaux de bovins dans les fermes et en tant que chien de baratte et chien de trait également. Il fut très apprécié par la police pour ses grandes qualités olfactives. Il faut lui apporter une éducation ferme et sans faille. C’est un chien assez réactif, qui peut parfois avoir le mordant facile ; ce n’est donc pas un chien à mettre entre toutes les mains. En bref, le Bouvier des Flandres correspond plutôt à des connaisseurs de cette race. Chien d’extérieur, qui apprécie plutôt de rester dehors, la vie en appartement ne convient pas à ce type de chien à qui il faut pouvoir assurer à la fois de l’espace et de l’exercice.