En Belgique, environ 25 000 chiens sont recueillis en refuge chaque année, nous dit-on chez Veeweyde. Près de dix pour cent d’entre eux sont euthanasiés. Bien que l’abandon de chiens soit un acte punissable par la loi, les refuges ne désemplissent pas. À l’approche des vacances, l’arrivée d’animaux au sein des refuges est même sensiblement plus élevée. Pourtant des solutions simples et responsables existent : placement en pension, dog sitting, garde en famille d’accueil ou à domicile, etc. Vraisemblablement, le problème émane de la méconnaissance qu’ont les propriétaires des véritables besoins de leur chien lors de son acquisition. Très souvent ces animaux sont achetés de manière impulsive lorsqu’ils sont petits et attendrissants. Et cela, sans tenir compte de l’engagement que représente cet achat. Afin d’en apprendre davantage sur les causes de ces abandons, nous sommes allés à la rencontre de Ludivine Nolf. Ludivine est la porte-parole de Veeweyde, le plus ancien refuge de Belgique.
Quelles sont les causes d’abandon ?
Le constat est alarmant : une majorité des chiens recueillis sont des chiens de grande taille. Et surtout des chiens de même race, à quelques exceptions près. Mais quelles sont donc les raisons qui poussent ces personnes à abandonner leur chien ?
Ludivine : « Il y a plusieurs raisons que nous appelons des raisons de confort : le manque de temps et le manque de place. Suivent les déménagements, les divorces, les départs à l’étranger, la naissance d’un bébé, une hospitalisation ou une entrée en maison de retraite. Il y a aussi les départs en vacances, en été, très souvent “maquillés” en allergies. »
Dans la plupart des cas, les chiens abandonnés sont âgés entre six mois et un an, soit juste après qu’ils aient atteint leur taille adulte. Parmi les excuses invoquées le plus souvent l’ont retrouve : « le chien est trop grand, il n’est pas propre, il démolit quand il est seul, il aboie et les voisins s’en plaignent, il est nerveux, il a besoin d’un jardin, il a besoin qu’on lui consacre du temps, il est trop dominant, il est agressif avec les enfants, il est agressif avec le chat, les autres chiens, etc. »
De toute évidence dans la plupart des cas c’est que l’animal n’a pas été assez éduqué. De fait, en tête de classement des races les plus présentes au refuge Veeweyde, nous retrouvons : les American staff, les Husky, les Bergers Malinois, les Bergers Allemands et les Bergers d’Anatolie.
Ces races nécessitent en effet une bonne dose d’exercice quotidien ainsi qu’une éducation adéquate. La présence prédominante de ces races au sein du refuge Veeweyde d’Anderlecht s’explique en partie par la surface des appartements et habitations en région bruxelloise. Ceux-ci ne permettent évidemment pas l’accueil d’un chien de grande taille.
En conclusion, nous pouvons dire que le triste sort de ces jeunes chiens démontre une fois de plus la nécessité de s’informer lors de l’achat ou de l’adoption d’un animal.
Que faire si je perds mon chien ?
Fort heureusement, tous les chiens qui séjournent au refuge de Veeweyde ne sont pas tous abandonnés. Grâce aux technologies de communication actuelles et surtout aux réseaux sociaux, il est devenu plus facile de relayer les avis de disparition. Néanmoins, certains chiens perdus sont retrouvés par la police. Ils sont alors rapportés à des vétérinaires ou d’autres personnes qui les confient ensuite à des refuges. Ces personnes sont habilitées à lire le numéro de puce des chiens pour ainsi retrouver le propriétaire. Voilà pourquoi il est essentiel de faire enregistrer votre chien.
En cas de perte de votre chien, voici les premiers réflexes à adopter :
- Poster une annonce sur la page Facebook « Pet alert » de votre province. Souvent partagées sur les pages des refuges mais également sur le profil privé de personnes qui sont abonnées à la page. Cette méthode s’avère très efficace. La bonne vieille annonce papier placardée aux alentours de votre domicile peut également compléter l’avis de recherche numérique.
- Contacter les refuges des environs. Chez Veeweyde par exemple, le personnel centralise tous les avis de recherche.
- Si vos recherches sont infructueuses, n’hésitez pas à contacter des refuges plus éloignés. Vous disposez, en effet, légalement d’une période de 15 jours pour vous manifester auprès des refuges. Passé ce délai, le chien sera disponible pour l’adoption.
- Contacter les autres organismes tels que la Croix bleue de Belgique, VETAS, les vétérinaires du quartier ou le bureau de police le plus proche.
Quelles sont les questions à se poser avant l’acquisition d’un chien ?
L’acquisition d’un chien doit être un acte mûrement réfléchi. Préalablement à toute recherche, il convient de s’interroger sur différents aspects. A-t-on assez d’espace pour accueillir un chien chez soi ? Dispose-t-on de suffisamment de temps pour s’en occuper ? Que va-t-il devenir dans le cas d’une éventuelle séparation, d’un départ en vacances, etc. ?
Comment adopter chez Veeweyde?
Ludivine : « Après s’être présenté en personne et avoir rempli un questionnaire, nous pourrons évaluer la future adoption, selon la race souhaitée et les chiens disponibles à ce moment-là chez Veeweyde Anderlecht. La visite des chiens est alors permise. S’il y a un chien qui plait au futur adoptant, il lui est possible de faire sa connaissance dans l’un de nos jardins clôturés prévus à cet effet afin de le laisser s’approcher et gambader à sa guise. Si le visiteur est décidé à sauter le pas, il alerte l’animalier qui l’accompagne, le vétérinaire et l’accueil. »
Tous les chiens sont vaccinés, stérilisés et pucés. Ceux-ci demandent une participation financière aux frais vétérinaires (vaccins, puce électronique) et administratifs de l’ordre de 113€ pour un mâle (188€ si castration obligatoire est demandée en fonction de la race) et 238€ pour une femelle (stérilisation toujours obligatoire).
Pour plus de renseignements sur les conditions d’adoption, consultez le site de Veeweyde.
N’hésitez pas à partager cet article avec vos proches, amis des animaux.
