Le Terrier du Yorkshire appartient au troisième groupe de ce classement: les Terriers. Les chiens faisant partie de ce groupe sont essentiellement des chiens de petite taille. Ils sont dotés d’une bonne mâchoire, qui leur confère conjointement à leur physique râblé, puissant et leur vivacité, l’habileté à tuer. En effet, les Terriers étaient surtout utilisés pour chasser les animaux de terriers. Quelle que soit la race, ce sont des chiens qui ont donc également un caractère (batailleur) assez présent. Le Terrier du Yorkshire se rattache plus exactement à la quatrième catégorie de ce groupe, celle qui concerne les Terriers d’agrément aux côtés de l’Australian Silky Terrier et l’English Toy Terrier.

Les ancêtres du Terrier du Yorkshire sont le Clydesdale Terrier et/ou le Paisley Terrier ainsi que le Chien écossais bleu et feu. Au début du XIXe siècle, ceux-ci ont migré de la région de Glasgow jusqu’au comté de York. Sur leur chemin, ils se sont croisés avec d’autres races telles que le Broke-Haired Terrier (aujourd’hui disparu), le Cairn Terrier, le Bichon Maltais, etc. Ces croisements ont permis d’aboutir au standard de la race en 1898, douze ans après que son nom ait été adopté par le Kennel Club. Le Yorkshire était utilisé à l’origine par les mineurs pour chasser les rats. Il fut également employé comme chien de braconnier pour le travail au terrier. Avec le temps, il est devenu un chien de luxe. A partir de 1930, cette race s’est développée aux Etats-Unis et en Europe continentale tout en se miniaturisant. Le premier club français fut créé en 1953. Le Yorkshire est aujourd’hui le chien miniature le plus populaire au monde.

Le Terrier du Yorkshire fait partie des petites races avec ses 20 cm environ et un poids qui ne dépasse pas les 3,1 kg. C’est en quelque sorte un mini-Terrier de salon à la beauté raffinée, au port digne et aux allures dégagées. Le corps du Yorkshire est compact et râblé. Son cou est élégant et ses côtes modérément cintrées. Son dos est droit et son rein bien soutenu. Il possède des membres droits, terminés par des pieds ronds aux ongles noirs. Sa queue est portée légèrement plus haut que la ligne du dos. Le poil y est abondant et d’une couleur bleue plus foncée que sur le reste du corps. Sa tête est plutôt petite et aplatie. Son crâne ne doit jamais être trop proéminent ou arrondi. Son museau ne doit également pas être trop long. Ses yeux sont de dimension moyenne et foncés tout comme le bord des paupières. Ses petites oreilles, portées droites et pas trop écartées, forment un V. Elles sont de couleur fauve soutenu et intense. La robe décrite dans le standard du Yorkshire est bleu acier foncé (pas bleu argenté). Cette couleur s’étend du sommet de son crâne jusqu’à la naissance de sa queue. Elle n’est jamais mêlée de poils fauves, bronze ou foncés. Au niveau du poitrail, le poil est d’un fauve intense. Ces poils fauve sont plus foncés à la racine et s’éclaircissent de plus en plus en allant vers l’extrémité. Le chiot Yorkshire naît tout noir. Ce n’est que quelques mois plus tard que le pelage vire au gris acier. Son poil est moyennement long sur tout le corps. Il est aussi parfaitement droit, de texture fine et soyeuse. La garniture en tête, quant à elle, est longue et de couleur fauve doré intense. Parfaitement rectiligne, le poil pend de chaque côté du corps de l’animal, séparé par une raie qui s’étend du nez à l’extrémité de la queue. Le bas des membres est plutôt fauve doré.

Le Yorkshire, comme de nombreuses races, présentent des prédispositions au développement de certaines maladies telles que le shunt porto-systémique, la bronchite, la lymphangiectasie, la cataracte et la kératoconjonctivite sèche. Le shunt porto-systémique est une anomalie héréditaire de la veine porte. Une partie du sang court-circuite le foie et n’est pas filtré. De ce fait, les toxines telles que l’ammoniac par exemple ne sont alors pas éliminés et cela peut entraîner un empoisonnement de l’animal. Le diagnostic s’établit sur base des résultats d’une analyse sanguine (taux élevé d’enzymes hépatiques, d’acides biliaires et d’ammoniac). Afin de situer le shunt, il est nécessaire de recourir à des examens complémentaires plus invasifs comme la scintigraphie, l’échographie, la portographie, l’imagerie à résonance magnétique voire même la chirurgie exploratoire. Un contrôle de l’alimentation et un traitement médicamenteux peuvent soulager le chien. Si ce traitement est bien toléré, une chirurgie peut alors être envisagée pour contrer le shunt et rediriger le sang vers le foie. Malheureusement, le pronostic de cette maladie est assez sombre. La lymphangiectasie est une pathologie congénitale. Chez le Yorkshire plus particulièrement, il s’agit d’une distension anormale des vaisseaux lymphatiques de la paroi intestinale. Des diarrhées et vomissements, une perte de poids et un oedème abdominal sont les premiers signes de cette maladie. Le diagnostic doit être établi par un examen biochimique du sang, une numération sanguine, suivis d’un examen radiographique ou d’une échographie. Si l’état de santé de l’animal le permet, une biopsie intestinale peut être pratiquée pour compléter le diagnostic. Une adaptation de l’alimentation et un traitement médicamenteux peuvent permettre l’amélioration de la santé du chien. L’hygiène bucco-dentaire est à surveiller de près chez cette race. Que ce soit par un brossage classique ou par des moyens alternatifs comme les os à mâcher alimentaires ou non (à base de collagène), il est important de lutter contre les plaques de tartre qui peuvent mener à la gingivite et au déchaussement. Enfin, pour le garder tout beau tout propre, un brossage et un peignage quotidiens ainsi qu’un toilettage mensuel sont nécessaires.

Le Yorkshire est un chien très vif voire même impulsif. Il est plein d’entrain, courageux mais têtu. Il déborde d’affection mais cohabite difficilement avec les enfants turbulents. C’est un chien qui aboie souvent et qui peut donc donner l’alerte. A tendance dominante, le Yorkshire n’a peur de rien et n’hésite dès lors pas à s’attaquer à de plus gros gabarits que lui. Son éducation devra être précoce et surtout rigoureuse pour contrôler son tempérament quelque peu batailleur. Il s’adapte bien à la vie en appartement. Cela dit, c’est un petit sportif qui a besoin d’une dose quotidienne d’exercice.